Selon l’Ademe, l’agence pour la transition écologique, ce sont environ 100 000 tonnes de jouets (hors électrique et électronique) qui sont jetés chaque année.
On ne sait pas quoi faire des jouets dont les enfants ne veulent plus, on ne sait pas où les ramener pour assurer le recyclage, alors parfois, ils finissent à la poubelle.
Mais même le recyclage des jouets n’apparaît pas comme une solution idéale. La multitude de matières qui composent un jouet rend son recyclage plus complexe et donc polluant.
Tout de même, des solutions existent et se développent de plus en plus, notamment sous l’impulsion de la loi anti-gaspillage entrée en vigueur pour l’industrie du jouet le 1er janvier 2022.
Les actions du gouvernement avec la loi anti-gaspillage
La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire vise à changer les modèles de production et de consommation pour limiter les déchets, préserver nos ressources naturelles et lutter contre le réchauffement climatique. Elle a été promulguée en 2020 et a créé le principe de “pollueur-payeur” qui s’applique petit à petit à de nombreuses industries, appelées filières REP.
La responsabilité élargie des producteurs (REP) s’appuie sur le principe que celui qui fabrique ou distribue un produit doit prendre en charge sa fin de vie. 14 filières existaient déjà, et la loi anti-gaspillage est venue ajouter 11 nouvelles filières, dont les jouets au 1er janvier 2022.
Ainsi, les fabricants de jouets doivent former et financer des sociétés, appelées éco-organismes, chargées de collecter et recycler les jouets. Les fabricants de jouets ont donc intérêt à produire moins ou mieux pour limiter les déchets et ainsi les coûts liés au recyclage.
En plus de s’impliquer dans la fin de vie du produit, la filière doit aussi atteindre des objectifs chiffrés pour le réemploi, la réparation, la réutilisation et surtout l’écoconception des jouets. Un système de bonus-malus est créé : si un produit est conçu de manière écologique, le producteur reçoit une prime. S’il est polluant, il reçoit une pénalité.
L’État met donc en place des mesures pour obliger les industriels à instaurer un recyclage efficace des jouets qu’ils proposent. Toutefois, à votre niveau, en tant que consommateur, comment pouvez-vous agir ?
Agir à votre niveau de consommateur
Revendre ou donner
La meilleure façon de recycler un jouet est de ne pas le jeter, mais plutôt de lui offrir une seconde vie. Plusieurs solutions s’offrent à vous.
- Vous pouvez revendre en ligne sur des plateformes comme Vinted, Facebook Market ou encore Le Bon Coin. Les traditionnels vide-greniers sont encore organisés régulièrement dans les communes. Voilà aussi une bonne façon de gagner quelques euros en échange des jouets de vos enfants.
- Vous ferez des heureux en faisant don des jouets dont vos enfants ne veulent plus à Emmaüs ou La Croix Rouge par exemple, ou d’autres associations de proximité.
Recycler
La pire solution serait de jeter à la poubelle le jouet de votre enfant. Celui-ci ne passerait alors par aucun canal de tri et serait simplement incinéré avec un impact important sur l’environnement.
Ainsi, si les jouets ne sont plus en assez bon état pour être vendus ou donnés, tournez-vous vers le magasin dans lequel vous les avez achetés. Comme expliqué plus haut, les distributeurs sont désormais dans l’obligation de proposer une solution pour récupérer les jouets. La déchetterie de votre ville sera aussi à même de recevoir les jouets usagés.
Toutefois, notez que le recyclage des jouets doit être le dernier recours, car cette solution n’est pas idéale pour l’environnement. Les jouets sont souvent composés de plusieurs matières (caoutchouc, plastique, électronique, métal…) qui rendent leur recyclage difficile. Le processus global (transport, énergie nécessaire pour les machines de traitement des déchets) est loin d’être neutre pour la planète.
Consommer différemment
La meilleure solution pour le futur est finalement de consommer différemment afin de limiter au maximum l’impact des jouets sur l’environnement. Préférez acheter moins, mais des jouets de meilleure qualité conçus pour durer dans le temps et grandir avec votre enfant. Optez pour le made in France et l’éco-conception.
Chez Luzocréa, nous créons nos jouets en suivant les principes de l’économie circulaire. Dès l’idée, nous nous assurons que celle-ci est réalisable en France, avec un impact minimum sur l’environnement. Si ce n’est pas possible, nous abandonnons l’idée, c’est un principe fondateur de notre jeune société.
Louer
Toujours dans l’esprit de consommer différemment, la location est une solution adéquate pour offrir des jouets régulièrement à vos enfants. Elle permet de renouveler au fur et à mesure qu’ils grandissent sans culpabiliser !
Pour une vingtaine d’euros par mois, des plateformes comme Le Balutin ou Lib et Lou ou encore Petite Marelle proposent des abonnements pour des jouets made in France et éco-responsables. C’est sans engagement et sans frais en cas de casse et d’usure, avec la possibilité d’acheter un jouet en cas de “coup de coeur” ! Que demander de plus ?